Dans la mythologie ghanéenne, le " santrofi " est un oiseau aux couleurs vives et à la portée symbolique : selon la croyance, le tuer ou le garder chez soi porte malchance, tandis que le libérer préserve du mauvais oeil. C'est aussi un oiseau au chant puissant : le nom était donc tout trouvé pour Santrofi, formation d'Accra dévouée à la préservation et à la diffusion du patrimoine musical ghanéen, et en particulier, le highlife. Les huit membres du collectif ont tous appris auprès des grands noms du genre, nommément, Ebo Taylor, Gyedu-Blay Ambolley ou Pat Thomas. Parallèlement aux nouvelles tendances, plus électroniques et urbaines, de la capitale, Santrofi cherchent à maintenir l'essence du highlife, joué intégralement en live et porteur de messages. Ainsi, leur album, tout comme le titre qui l'ouvre, s'appelle " Alewa ", d'après le nom d'un bonbon populaire local fait de rayures noires et blanches. Partout où Santrofi joue on commence à voir nos amis reconsidérer leur point de vue sur le Highlife et commencer à se l'approprier. Mais nous aimons aussi y injecter des éléments des styles tendances comme le Shaku shaku ou le Gwara gwara, pour y apporter une fraîcheur' Emmanuel Ofori (Santrofi).